Alors qu’un gel partiel du dispositif MaPrimeRénov’ était prévu à partir du 1er juillet 2024, notamment pour les rénovations globales, un revirement du gouvernement est venu soulager les ménages et les professionnels du bâtiment.
Grâce à la pression des acteurs du secteur et aux conséquences économiques envisagées, l’État a décidé de maintenir les aides pour les travaux dits "monogestes" — des interventions ciblées comme l’isolation ou le changement de système de chauffage.
Voici ce qu’il faut retenir de cette décision.

Ce que sont les « monogestes »
Les monogestes désignent des travaux énergétiques réalisés individuellement, sans nécessairement faire partie d’une rénovation complète. Cela inclut notamment :
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L’isolation des combles ou des murs
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Le remplacement de fenêtres par du double vitrage performant
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L’installation de chaudières à condensation ou de pompes à chaleur
Ces interventions sont plus accessibles financièrement et plus faciles à mettre en œuvre que les rénovations globales. Elles sont également souvent prioritaires pour les ménages modestes ou ceux vivant dans des logements peu énergivores.
Pourquoi le gouvernement avait-il prévu une suspension ?
L’année 2024 a connu un engouement massif pour MaPrimeRénov’, mettant le budget de l’Agence nationale de l’habitat (Anah) sous pression.
Face à l’emballement du nombre de demandes et à un rythme de traitement ralenti, le gouvernement avait initialement décidé de suspendre temporairement l’accès à certaines aides, notamment pour les rénovations d’ampleur.
Mais cette mesure a provoqué une vague d’inquiétude parmi les professionnels du bâtiment et les particuliers qui comptaient sur le dispositif pour leurs projets estivaux.
Maintien des aides pour les monogestes
Sous la pression des fédérations du bâtiment et des artisans, le gouvernement a annoncé que les aides pour les travaux monogestes seront finalement maintenues pendant l’été. Cela signifie :
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Les dossiers pour les travaux simples peuvent continuer à être déposés sans interruption.
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Les projets déjà en cours ne seront pas affectés.
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Les professionnels peuvent continuer à accompagner leurs clients dans leurs démarches.
Cela permet de préserver l’activité économique des petites entreprises du secteur et de répondre aux besoins immédiats des particuliers.
Ce qui pourrait évoluer en 2025-2026
Si les aides sont maintenues pour l’instant, le gouvernement prévoit tout de même d’ajuster le dispositif à moyen terme. Parmi les pistes évoquées :
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Recentrage des aides sur les logements les plus énergivores (classes F et G)
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Encouragement renforcé à la rénovation globale plutôt qu’aux gestes isolés
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Révision des critères de ressources et des plafonds de travaux subventionnables
L’objectif affiché est de mieux structurer les aides afin de favoriser des rénovations plus efficaces sur le plan énergétique.